• « Parce que l’incompris, c’est Peter Grimes. Ignoré de lui-même, prisonnier de sa propre existence, de son inaptitude d’exprimer ses désirs à d’autres qu’à lui-même, d’accepter celle qui lui tend la main. Ermite de son monde, solitaire de l’immensité de la mer, effrayé par le regard des autres, toute la misère psychique de Peter Grimes colle à la peau de Stephen Gould. Massif, immense, le ténor américain habite le rude marin pêcheur aux gestes sans finesse empruntés à la dureté efficace de son métier. Embrasant la scène de sa présence, animé d’une touchante humanité, il se love admirablement dans son personnage. Fixant le vide sidéral, poursuivi par la fatalité mortelle de ses actions, quand s’élève l’ultime plainte de Peter Grimes, Stephen Gould touche aux sommets de l’émotion. Et à l’image de son apprenti mort qu’il porte dans ses bras avant d’aller le jeter à la mer, il nous vient comme une envie de consoler l’âme troublée de cet homme à l’implacable destin. Quelle puissance passionnelle dans son ultime invocation du désir de vivre une vie comme celle de tout un chacun ! Tantôt offrant sa voix baritonale à sa colère ou à son délire, tantôt envahit par l’incapacité de son personnage d’exprimer son désarroi face aux moqueries des gens, Stephen Gould module tout-à -coup son instrument d’admirables pianissimo à vous transpercer le cÅ“ur. »

    ResMusica, Jaques Schmitt, 01.04.2024

  • « Le poignant Stephen Gould (quelle voix!) campe un ours blessé au comportement autiste, incapable de répondre aux sollicitations pleines de compassion de la veuve et institutrice Ellen. A peine elle lui touche le bras qu’il recule d’effroi, se repliant sur lui-même plutôt que de la rencontrer pour ce qu’elle est. »

    Le Temps, Julian Sykes, 30.03.2024

  • "Stephen Gould made an impressive Grimes, who seemed to have all of human fate on his shoulders. The voice is impressive, powerful and rich, able to convey heart-breaking pain."

    Marcel Quillevéré, Opera Magazine, July 2009

  • "In the tradition of Jon Vickers, Gould gave a heroic, bear-like performance, quite unlike the misfit poet of the role's creator, Peter Pears. Gould and Slater (director) sidestepped any sado-masochistic undertones in the fisherman's treatment of his apprentices; their Grimes had an almost autistic inability to communicate and a frightening capacity for violence. Gould's thrusting blow to the guts of poor Ellen was a powerfully disturbing theatrical moment. Vocally, the tenor was in remarkable form on March 28, moving from secure heroic outbursts to moments of hushed introspection; his was a performance to set beside the great interpretations of the role."

    Stephen J. Mudge, Opera News, June 2009

  • "I was overwhelmed by Stephen Gould's world-beating Grimes and Donald Runnicles' magnificent conducting. Gould was in fact so good as a big, clumsy and semi-autistic outcast that he dwarfed a fine cast that included such wonderful, foot-sure performers as Carole Wilson (simply one of the best Aunties around). And I suspect nobody today can equal Gould's singing and acting in that acid test of great Peter Grimes, the hallucinatory monologue in the cabin."

    Francis Carlin, Opera Now, July/August 2009

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